La reconstruction du château - Les fouilles archéologiques du Château de Saint-Priest

Lors des fouilles en 1995
Lors des fouilles en 1995

Dès le début, les archéologues de la DRAC sont sur le site et retrouvent un à un les éléments du puzzle. Une première campagne de fouilles de sauvetage avec trois archéologues de L’AFAN est programmée jusqu’en mai 1995.

Plusieurs dizaines de sépultures sont mises à jour et étudiées, la stèle gallo-romaine est protégée tandis que l’église médiévale est dégagée au milieu d’un inextricable réseau de tuyaux et canalisations modernes.

Le château devient une attraction qui voit défiler les autorités politiques locales et régionales ainsi que bon nombre de journalistes.

L’aile sud est démolie à la suite et les recherches se poursuivent jusqu’à l’été 1995.

En février 1996, une seconde campagne de fouilles est réalisée dans la cour du château pendant trois semaines par seulement deux archéologues. Un sursis de deux semaines sera obtenu in extremis et complétera les premières conclusions.

Enfin une journée " portes ouvertes " en mai 1996 accueille plus de 600 visiteurs sur le site.

Fouille parmi les sépultures en février 1996.
La stèle du IIème siècle dédié à Iulius Victor.
Fouille parmi les sépultures
en février 1996.
La stèle du IIème siècle dédié
à Iulius Victor.

Traduction de la stèle :

"Aux dieux Mânes et à la mémoire éternelle de Iulius Victor, petit garçon à qui la vie a été enlevée, qui a vécu 10 ans, 8 mois et 28 jours, et qui avait fait des études. Iulia Saturnina et Virellius Matutinus surnommé Lucernio, ses parents très malheureux, ont fait (ce momument) à leur fils très regretté et à eux mêmes, de leur vivant, et l’ont dédié sous l’ascia."

Les travaux et fouilles archéologiques du château de Saint-Priest nous ont réservé de belles surprises, mais la plus belle, avec la découverte de l’église, est certainement la mise à jour de la stèle.

Ce grand autel funéraire a été réutilisé par les maçons du moyen-âge pour bâtir les fondations de l’église.

Il est dédié aux dieux Mânes, c’est-à-dire à l’esprit du défunt qui habitait le monde souterrain, et à la mémoire éternelle du mort. L’ascia qui gravée entre D et M, est un outil du tailleur de pierre qui symbolise les conditions dans lesquelles le tombeau a été élevé. La personne décédée est un enfant, Iulius Victor, mort à l’âge de 10 ans et qui avait fait des études. On en connaît très peu de cas à Lyon.

Les formules employées sont courantes au II et III ème siècles. L’inscription est dédiée par les parents, Iulia Saturnina et Virellius Matutinus, qui ont construit la tombe également pour eux-mêmes.

Etude de F. Bérard

Enfin une journée " portes ouvertes " en mai 1996 accueille plus de 600 visiteurs sur le site.

Fouille parmi les sépultures en février 1996.
La stèle du IIème siècle dédié à Iulius Victor.
La stèle dans l'entrée du Château avec l'inscription traduite par F. BERARD.

Copyright © Cercle Iulius Victor / LC - Tous droits réservés